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Walk the Talk : Comment le cadre juridique kenyan peut-il soutenir la participation politique des groupes sous-représentés ?

Publié le 03-05-2023
Temps de lecture 2 minutes
  • Kenya
  • Actualités

Cette semaine, nous avons lancé un nouveau rapport qui évalue dans quelle mesure le cadre juridique régissant les partis politiques kenyans favorise l'inclusion et la participation des groupes d'intérêts spéciaux, à savoir les femmes, les jeunes et les personnes handicapées.

L'étude, intitulée "Walk the Talk : Une analyse critique du cadre juridique sur l'inclusion des groupes d'intérêts spéciaux", a été réalisée par le consortium SIDPAK. Ce consortium comprend le NIMD, DIPD, Centre d'Oslo, Mzalendo et CMD KenyaCe consortium, financé par l'Union européenne, contribue au développement d'acteurs politiques inclusifs et démocratiques au Kenya.

Lire le rapport ici.

Pourquoi cette nouvelle étude ?

Le droit de participer à la vie politique et publique est un principe bien établi du droit international des droits de l'homme. Mais de nombreux groupes - en particulier les femmes, les jeunes et les personnes handicapées - rencontrent souvent des difficultés pour participer à la sphère publique.

La résolution de ces difficultés nécessite des réponses stratégiques faisant appel à une myriade d'outils. Le droit est l'un de ces outils. L'élaboration de mesures juridiques efficaces et leur mise en œuvre fidèle sont essentielles pour garantir la participation active, significative et égale des femmes, des jeunes et des personnes handicapées aux affaires politiques de toute société.

C'est pourquoi le consortium SIDPAK a lancé cette étude, afin d'évaluer dans quelle mesure le cadre juridique kenyan régissant les partis politiques favorise l'inclusion et la participation des groupes d'intérêts spéciaux aux processus électoraux.

Nos conclusions

Notre étude montre que les groupes d'intérêts spéciaux considèrent qu'il y a une lacune dans la mise en œuvre de leurs droits constitutionnels par le biais de la mise en œuvre et de la législation. Le coût de la participation à la vie politique est également prohibitif, ce qui entraîne une inégalité de traitement pour les groupes qui sont déjà sous-représentés dans la vie politique.

Et si les partis politiques ont adopté des dispositions dans leurs constitutions pour promouvoir l'inclusion des groupes d'intérêts spéciaux, il y a encore des lacunes. Par exemple, les règles de nomination des partis n'ont pas fourni de lignes directrices claires sur la formulation de la liste du parti afin de garantir une représentation équitable de tous les groupes.

C'est pourquoi notre étude propose un certain nombre de recommandations clés aux législateurs, aux partis politiques, au procureur général, à l'Office of the Registrar of Political Parties (ORPP) et à l'Independent Electoral and Boundaries Commission (Commission indépendante des élections et des circonscriptions électorales).

Nous recommandons, par exemple, que l'ORPP soit renforcé afin qu'il puisse contrôler efficacement les activités des partis politiques en matière d'inclusivité. Nous plaidons également pour que l'ORPP dispose de ressources supplémentaires pour contrôler le respect de l'inclusivité dans les nominations des partis et pour mener des programmes de renforcement des capacités et de sensibilisation afin d'améliorer la participation et l'élection des groupes d'intérêts particuliers.

Nous espérons que nos recommandations aideront ces organes à commencer à combler les lacunes de la législation et de la mise en œuvre, alors que nous travaillons ensemble pour mettre tous les groupes sur un pied d'égalité dans la politique kenyane.

SIDPAK Report
Lire le rapport ici

 

Ce projet est financé par l'Union européenne