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Déclaration sur la détention d'Esraa Abdelfattah par les autorités égyptiennes

Publié le 28-10-2019
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Mr. Badawi protesting with the sign which authorities have detained him for. The Arabic reads: "Don't amend the Constitution."
M. Badawi protestant avec la pancarte pour laquelle les autorités l'ont détenu. En arabe, on peut lire : "Ne modifiez pas la Constitution" : "Ne modifiez pas la Constitution".

L'Institut néerlandais pour la démocratie multipartite (NIMD) est profondément préoccupé par l'arrestation de notre ancienne collègue en Égypte, Esraa Abdelfattah, le 12 octobre 2019.

Esraa a travaillé à l'Egyptian Democracy Academy, l'un des partenaires de la NIMD en Égypte, en 2012. Elle a joué un rôle déterminant dans la mise en place du programme de la NIMD en Égypte et dans l'établissement des écoles de la démocratie de la NIMD dans ce pays. Nous connaissons Esraa comme une experte très professionnelle, engagée dans la cause de la démocratie et des droits de l'homme.

Selon des sources d'information, Esraa a été arrêtée par des membres de la police secrète égyptienne le 12 octobre et s'est vu refuser l'accès à une assistance juridique et le contact avec ses proches. Le lendemain, elle a déclaré au procureur suprême de la sûreté de l'État qu'elle avait été torturée sous la forme de passages à tabac, de tentatives d'étranglement et d'obligation de rester debout pendant de longues périodes.

Les procureurs égyptiens maintiennent Esraa en détention pendant 15 jours supplémentaires alors qu'ils enquêtent sur les accusations de "rejoindre un groupe terroriste pour atteindre ses objectifs", de "diffuser de fausses nouvelles" et d'"utiliser les médias sociaux à mauvais escient". À la connaissance du NIMD, aucune preuve n'a été produite pour étayer ces allégations. Esraa a cependant été interrogée sur son activisme politique. Depuis sa détention, le NIMD a été informé qu'Esraa avait entamé une grève de la faim.

La manière dont Esraa a été arrêtée, la violence dont elle aurait fait l'objet et la nature des accusations formulées par les procureurs égyptiens sont très préoccupantes. Le NIMD exhorte les autorités égyptiennes à respecter les principes de la Déclaration universelle des droits de l'homme, dont elles sont signataires. Le NIMD demande la libération immédiate d'Esraa Abdelfattah et l'abandon des charges retenues contre elle.