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Déclaration du NIMD sur les élections en Ouganda et la voie à suivre

Publié le 01-02-2021
Temps de lecture 1 minute
  • Opinion et analyse
  • Ouganda
Mr. Badawi protesting with the sign which authorities have detained him for. The Arabic reads: "Don't amend the Constitution."
M. Badawi protestant avec la pancarte pour laquelle les autorités l'ont détenu. En arabe, on peut lire : "Ne modifiez pas la Constitution" : "Ne modifiez pas la Constitution".

L'Institut néerlandais pour la démocratie multipartite en Ouganda (NIMD Ouganda), partenaire clé des partis politiques ougandais et hôte du secrétariat de l'Organisation interpartis pour le dialogue (IPOD), note avec une profonde inquiétude le niveau élevé de tension et d'anxiété en Ouganda à la suite des élections présidentielles du 14 janvier 2021.

Même si le jour des élections lui-même et les divers autres jours de scrutin au cours de cette période électorale ont été marqués par une atmosphère largement pacifique, la saison de la campagne a été caractérisée par la pire violence politique de ces derniers temps. La période précédant les élections a également été marquée par la perturbation des activités de campagne de l'opposition et par des arrestations répétées de personnalités de l'opposition.

En outre, plusieurs candidats à la présidence contestent les résultats des élections présidentielles. En conséquence, les tensions restent vives en Ouganda.

En tant que partenaire clé des partis politiques ougandais qui a activement encouragé et facilité le dialogue entre les partis sous les auspices de l'IPOD, nous appelons toutes les parties ougandaises à désamorcer la tension et l'anxiété qui règnent dans le pays, dans l'intérêt de la population.

Plus précisément, nous appelons tous les partis politiques à se respecter mutuellement et à se reconnaître comme des concurrents politiques légitimes.

Pour construire leur base de respect, ils doivent travailler ensemble pour résoudre pacifiquement l'impasse actuelle.

Nous pensons que c'est dans des moments comme celui-ci que la devise tant chérie de l'IPOD, qui appelle tous ses membres à "faire passer l'Ouganda en premier", devient très pertinente. Si les partis politiques du pays font ce pas, ils montreront aux citoyens qu'il est possible de travailler ensemble pour trouver des solutions qui bénéficieront à l'ensemble de la population.

Travailler au-delà des clivages politiques pour désamorcer les tensions actuelles donnera le ton positif d'un dialogue à long terme basé sur la confiance et le respect. Nous invitons l'IPOD à définir de nouveaux paramètres pour un dialogue plus fructueux et plus significatif. Il s'agira d'une étape importante dans l'élaboration de la trajectoire future de la politique ougandaise.