#EndVAW : Pourquoi nous devons mettre fin à la violence politique à l'encontre des femmes

Chaque année, le 25 novembre marque le début de 16 jours d'activisme mondial axés sur une question essentielle : la persistance de la violence à l'encontre des femmes et des filles. En 1993, l'Assemblée générale des Nations unies a adopté une résolution sur la violence à l'égard des femmes. Déclaration sur l'élimination de la violence à l'égard des femmes La définition est la suivante "tout acte de violence fondé sur le sexe qui entraîne ou est susceptible d'entraîner pour les femmes des dommages ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques".et comprend des menaces d'infliger de telles souffrances.

Les statistiques choquantes montrant la prévalence de problèmes tels que la violence domestique ou les abus sexuels sont d'une lecture affligeante. Par exemple, Les estimations mondiales publiées par l'OMS indiquent qu'environ une femme sur trois (35%) dans le monde a subi au cours de sa vie des violences physiques et/ou sexuelles de la part d'un partenaire intime ou des violences sexuelles non liées à un partenaire. Six pays dans le monde n'autorisent l'avortement en aucune circonstance, ce qui se traduit par morts inutiles d'avortements à risque.

Si nous voulons mettre fin aux souffrances des femmes, nous devons, en tant que société, les combattre sur tous les fronts, et une forme de violence souvent négligée est la suivante politique la violence à l'égard des femmes. Qu'il s'agisse de violence pure et simple à l'égard des femmes qui mènent des campagnes ou de discours sexistes qui sapent la crédibilité politique des femmes, il est urgent de s'attaquer à ce problème. Pourquoi ? Parce que lorsque nous parviendrons à l'égalité politique pour les femmes, nous pourrons, de manière plus réaliste, parvenir à l'égalité entre les hommes et les femmes dans l'ensemble de nos sociétés.

Qu'est-ce que la violence politique à l'égard des femmes ?

Par violence contre les femmes en politique, nous entendons, au NIMD, la violation des droits des femmes à participer à la vie politique sur un pied d'égalité. Il peut s'agir d'actes physiques ou psychologiques. Cependant, les femmes constatent souvent que des obstacles législatifs ont été dressés sur leur chemin. La violence politique à l'égard des femmes n'est pas l'apanage de certains pays ou de certaines régions ; il s'agit d'un problème mondial. Pire encore, c'est un problème auquel nous aurions pu mettre fin il y a plusieurs générations.

Les femmes en politique sont confrontées à un combat difficile si elles veulent bénéficier de la même représentation que leurs homologues masculins. Qu'il s'agisse de être sifflé comme un loup alors qu'il essayait de s'exprimer au Parlement, recevant questions sur la mode lors d'une interview sur leur carrière politiqueou sont littéralement deux fois plus victimes d'abus/violences psychologiques pendant les élections que les hommesLes femmes ont une expérience du monde politique tout à fait différente de celle des hommes.

Danser à l'envers en talons hauts

L'expression "danser à l'envers en talons hauts" a été inventée par Bob Thave dans une bande dessinée de 1982. Dans cette bande dessinée, les protagonistes Frank et Ernest s'entendaient dire par un personnage féminin que si Fred Astaire était un grand danseur, Ginger Rogers pouvait faire la même chose, mais à l'envers et en talons hauts. Appliquée à la politique mondiale, la situation des femmes est tout à fait similaire : elles concourent dans les mêmes salles et les mêmes institutions que les hommes, mais avec des règles différentes et de lourdes contraintes qui pèsent sur elles.

Avec des statistiques aussi décourageantes sur l'inégalité des sexes et une incidence de la violence politique à l'encontre des femmes toujours aussi élevée, il peut sembler miraculeux que nous ayons des représentantes féminines. Pour atteindre le même niveau que les hommes, les femmes doivent faire beaucoup plus - faire le même travail que les hommes tout en "dansant à l'envers en talons hauts". Que faut-il donc faire pour mettre fin à cette situation ? Pour répondre à cette question, je me tournerai vers un Livre parrainé par le NIMD de Virginia Garcia Beaudoux, experte en matière de genre, qui partage son titre avec cette métaphore inspirée de Ginger Rogers.

1. Les partis politiques doivent s'impliquer: Pour prendre au sérieux la question de l'égalité de visibilité des femmes en politique, les partis peuvent devenir le vecteur de l'opportunité politique que les femmes méritent. En renforçant leur démocratie interne, en éduquant leurs membres masculins et en promouvant la formation des militantes en matière de négociation, de campagne et de bonne gouvernance, les partis peuvent commencer à abaisser les barrières auxquelles se heurtent les femmes qui veulent participer à part égale à leur gouvernement.
2. Nous devons éduquer les médias: Le fait que une rencontre cruciale entre deux femmes dirigeantes nationales en Grande-Bretagne a fait l'objet de commentaires sur la question de savoir qui avait les meilleures jambes dit vraiment tout. La manière dont les médias se réfèrent aux femmes dans la sphère publique doit changer. Cela commence par des formations et des ateliers pour les journalistes, à la fois sur la manière dont ils peuvent éviter de renforcer les stéréotypes dans leur travail et sur l'effet que leurs échecs historiques ont eu sur notre perception des candidates.
3. Les réseaux de mentorat sont essentiels: Les personnes habilitées contribuent à l'habilitation d'autres personnes. À chaque étape, de l'éducation à la campagne pour la plus haute fonction du pays, les femmes méritent d'être soutenues par d'autres femmes plus expérimentées. Cela va bien au-delà du domaine des partis politiques - le même mentorat devrait s'appliquer aux femmes dans les entreprises et les universités, car il s'agit d'un changement qui s'opère dans toute la société et pas seulement dans les couloirs des parlements.

Une chose est importante à noter à propos de toutes ces mesures potentielles : les hommes doivent être présents à la table. Les questions de genre ne concernent pas une moitié de la population, elles nous concernent tous. Pour améliorer la qualité de la démocratie pour tous les citoyens, les hommes et les femmes doivent soulever le problème de l'égalité des sexes avec toute l'urgence qu'il mérite. Lentement, la société s'éveille à ce problème, mais si les la société a besoin de 170 ans de plus pour que les femmes rattrapent leur retardLa politique actuelle n'est pas adaptée à l'objectif visé.

En ce 25 novembre, demandez-vous donc ce que vous pouvez faire pour mettre fin à la violence politique à l'encontre des femmes. Peut-être êtes-vous une militante accomplie et pouvez-vous encadrer d'autres membres de votre mouvement. Ou peut-être travaillez-vous dans un parti et pouvez-vous placer l'égalité des sexes au cœur de votre politique. Ce combat nous concerne tous et nous espérons que vous contribuerez à changer le monde pour le meilleur.

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L'égalité des sexes et la diversité sont des points essentiels du travail de la NIMD. Grâce à nos programmes, nous voulons contribuer à la participation active de tous les groupes dans la société et à la répartition égale du pouvoir et de l'influence entre les femmes et les hommes. Pour en savoir plus, lisez notre Brochure "Vers une démocratie inclusive ou Page du programme sur la diversité et l'égalité des sexes