Plus de 100 partis éthiopiens se joignent au Premier ministre pour signer un nouveau code de conduite

L'un des avantages d'un système multipartite dynamique est qu'il offre un choix de partis pour lesquels voter. Cela signifie que les électeurs peuvent opter pour un changement d'orientation politique, en demandant aux gouvernements de rendre des comptes dans les urnes sur la base de leurs propositions politiques. Les électeurs ne sont pas obligés de soutenir une faction au sein d'un parti, ou de se voir proposer un "choix" de partis qui n'ont en réalité que peu de caractéristiques distinctives.
Toutefois, pour que cela fonctionne, les partis doivent adhérer collectivement aux règles. Les tactiques sournoises et les pratiques corrompues ne servent personne ; l'électeur est privé de ses droits et le pays perd les avantages d'un gouvernement responsable. Qu'il s'agisse de financement, de communication ou de toute autre chose, les partis doivent bénéficier de règles du jeu équitables. Lorsqu'un parti commence à enfreindre les règles, les électeurs et les partis perdent confiance dans l'ensemble du système et la démocratie s'arrête.
Les partis éthiopiens ont récemment franchi une étape importante dans le renforcement de leur système en signant un nouveau code de conduite à Addis-Abeba. Ce code de conduite fixera les règles d'engagement des partis éthiopiens, toutes tendances confondues, pour les années à venir. Plus de 100 dirigeants de partis, dont le Premier ministre Dr. Abiy Ahmed de l'EPRDF au pouvoir, ont assisté à la cérémonie de signature.

Le code de conduite est le résultat d'un dialogue que le NIMD facilite dans le cadre de son programme de partenariat stratégique dans le pays, en coopération avec le Conseil électoral national d'Éthiopie (NEBE). Le dialogue comprend plus de 100 parties et repose sur un format plus inclusif que tout ce qui a été tenté auparavant dans le pays.
Tous les partis présents ont signé le document. Bayene Petros, chef de la coalition d'opposition Medreck, a déclaré que son parti avait refusé de signer le document précédent, mais qu'il avait signé celui-ci parce qu'il était le résultat d'un dialogue inclusif. Le chef du G7, Berhanu Nega, s'est dit optimiste quant à l'évolution positive de la situation, soulignant qu'en dépit du grand nombre de parties au dialogue, celui-ci était parvenu à produire un document consensuel.
S'adressant aux participants, le Premier ministre a salué le document comme une étape importante dans la démocratisation de l'Éthiopie et a demandé à la police, aux médias et aux forces de sécurité de traiter toutes les parties sur un pied d'égalité. Les prochaines élections sont prévues pour 2020, lorsque les électeurs éliront le Premier ministre et le Parlement lors d'élections générales.